Traffic au port fluvial de Garoua : Des douaniers pris en flagrant délit de complicité

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En plus de mettre fin aux tripatouillages entre les douaniers et l’opérateur en chef qui est Oumarou Sabbo, il va falloir beaucoup de vigilance au Dg des Douanes, Mme Likeng, pour mettre fin au trafic qui s’opère au port.

C’est à tort que les rentrées financières du port de Garoua ont officiellement été abandonnées sous le fallacieux prétexte que les activités sont aux arrêts. Il faudra bien que les responsables de la Douane révèlent les entrées perçues par la brigade mobile de Garoua sur ce haut lieu de trafic. En effet, pour plusieurs sources, la thèse de l’arrêt des activités au port de Garoua est infondée. Chaque semaine, pas moins de 4 voire 5 grosses pirogues accostent à zéro mètre des installations portuaires de Garoua. Et rarement, on a vu des douaniers faire leur travail de contrôle. Un travail abandonné entre les mains de M. Sabbo que le lieutenant de douane Jicie Landry Hervé nie en bloc. « M. Oumarou Sabbo, est l’un des exportateurs de riz vers le Nigeria à ma connaissance, selon les procédures prescrites par Madame le directeur général des Douanes. Le riz est un produit défiscalisé et pour qu’il soit réexporté, il faut que les documents soient levés à Douala port exchange qui est le port normal d’exportation avant d’être constaté par le bureau régional de Garoua. L’exportation est constatée ici à Garoua en nombre et en quantité. Nous remettons des documents d’exportation ici à Garoua. Voilà ce que fait à ma connaissance, M. Oumarou Sabbo ».

Pourtant, c’est non loin du port, dans sa luxueuse villa que les Nigérians « déclarent » leurs marchandises, parfois sans la présence d’un douanier. M. Sabbo joue les intermédiaires entre les commerçants nigérians, camerounais et la douane. Celle-ci étant incapable de faire ce travail pour cause de moyens notamment mobiles. C’est Oumarou Sabbo, selon nos investigations, qui déclare la quantité de marchandises de chaque commerçant nigérian ou camerounais auprès de la douane. Ses tentacules ne s’arrêtent pas uniquement sur la voie fluviale de Garoua. Elles s’étendent jusqu’aux postes douaniers de Gashiga et frontaliers de Barndaké. C’est lui qui surveille les embarcations des pirogues faussement appelées « pirogues pirates » de Souari Dépôt, non loin du port ou encore à Windé, à 25 km de la ville de Garoua. C’est encore lui qui fait les déclarations en douane des commerçants nigérians au bureau de Douane de Garoua, de Gashiga et de Barndaké.

Dans le deal, les responsables des douanes n’ont aucun contact avec les commerçants nigérians. Des sources bien introduites, cet Alhaji se sucre sur le dos de la douane et par ricochet, du contribuable camerounais qui attend indéfiniment les retombées du point d’achèvement de l’initiative pays pauvre très endetté. Nos sources indiquent que plusieurs personnes se sucrent également derrière les missions confiées à Oumarou Sabbo. Un énorme manque à gagner pour l’État du Cameroun à travers la Douane au niveau du port fluvial de Garoua, pour la Communauté urbaine ou encore la mairie de Garoua 1er. Au port de Garoua, Souari Dépôt et à Windé, les pirogues déchargent et chargent chaque semaine au su et au vu de tous. D’ailleurs, lors des derniers conseils de la mairie de Garoua 1er ou encore de la Communauté urbaine, laquelle avait reçu mandat de gérer ce port depuis 2003, aucune allusion sur les recettes portuaires n’avait été faite. Où vont donc les taxes que prélève M.Sabbo entre autres auprès des commerçants selon nos sources ? Et le lamidat de Garoua, alors, quel rôle joue-t-il dans ces prélèvements effectués ?

Telesphore Mbondo Awono

Source : http://www.leseptentrion.net/2013/01/traffic-au-port-fluvial-de-garoua-des-douaniers-pris-en-flagrant-delit-de-complicite/

Publié dans Ports Africains

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